"Machines de guerres urbaines", ce sont ces nouvelles expériences et petites inventions qui émergent face au constat que l'aménagement urbain contemporain échappe à l'urbanisme "imposé" de notre époque. On y trouve de nouvelles formes d'agriculture urbaine, des constructions éphémères, des performances artistiques publiques et déambulations...

"Ce concentré d’humanité qui existe dans le fait d’habiter le monde démultiplie les forces de ceux qui veulent en inverser le cours. Parce qu’elle se transmet et qu’elle abrite notre intimité dans toute sa noirceur et sa beauté, l’architecture est un impact. Chacune des composantes qui la traversent et forment son identité mérite d’être revisité pour répondre urgemment à l’insoutenable équation écologique.

Nos constructions ne peuvent pas être réduites à des machines de basse consommation sous perfusion high-tech, mais me semblent devoir guider dans la simplicité volontaire nos plus hautes aspirations et contenir nos plus sombres penchants. Elle abritent autant nos rêves que nos déjections. Et dans le plus trivial de cette dernière besogne se dessine encore une ligne de front où poster une armée positive ...

Celle qui préférera la sciure à l’eau courante et verra dans l’idée saugrenue des toilettes sèches une innovation spirituelle radicale. Celle qui par le truchement du compost se reliera au cycle continu du vivant. Celle qui déplorera le gâchis actuel et noiera cette absurdité domestique dans l’humour zadiste, qui trace au pinceau blanc sa métaphysique sur une pancarte : Y a-t-il un avenir pour une société qui s’obstine à chier dans l’eau potable ?"